La hutte de médecine étoilée n’est pas seulement un centre de yoga et d’artisanat autochtone. C’est aussi un espace de ressourcement et riche  en matière d’appréciation culturelle.  À la hutte, les valeurs de réconciliation passent entre autres par la transmission de savoirs autochtones auprès de tous nos visiteurs.

Nous souhaitons que chaque personne puisse y vivre un moment unique empreint, pour certains cours de yoga et ateliers, de la culture wendate.

Un des enjeux majeurs, bien ancré dans l’histoire, est que de nombreuses personnes et entreprises s’approprient l’art et le savoir de nos nations. Elles le font sans vraiment comprendre la gravité de leur geste et les répercussions dommageables pour les communautés concernées. On parlera alors d’appropriation culturelle. À cet effet, plusieurs membres des Premières Nations refusent à ce jour de transmettre leur savoir par peur d’appropriation.

Une autre réalité actuelle bien présente est que le concept d’appropriation culturelle est parfois mal compris, ce qui peut mener à un état d’hypervigilance à ce sujet. Par crainte de mal faire, plusieurs s’interdisent alors d’apprécier pleinement les savoirs, les services ou la beauté des objets conçus par les Premières Nations. S’intéresser, visiter et encourager les commerces autochtones n’est pas de l’appropriation culturelle.

Notre souhait le plus cher à la hutte est de pouvoir partager des moments uniques et inspirants où notre savoir culturel est mis en lumière, que vous soyez autochtone ou allochtone. C’est la raison pour laquelle nous jugeons important de rédiger cet article, pour vous permettre de différencier l’approbation culturelle de l’appréciation culturelle. 

Comprendre la différence entre appropriation culturelle et appréciation culturelle

L’appropriation culturelle, c’est lorsque des éléments d’une culture, comme des symboles, des traditions, des savoir-faire ou des objets sacrés, sont repris par des personnes extérieures à cette culture sans respect, sans compréhension et sans reconnaissance des peuples qui les portent depuis des générations.

Cela se fait souvent d’un point de vue privilégié, sans consultation ni implication des détenteurs du savoir, et avec l’objectif de gagner en visibilité, simplement parce que c’est à la mode ou afin de générer des profits. L’appréciation culturelle à l’inverse, c’est lorsqu’une personne extérieure à une culture s’informe, apprend et honore cette culture de manière respectueuse, en reconnaissant l’origine des savoirs et en valorisant les communautés qui les portent.

Contrairement à l’appropriation, qui efface ou dénature les traditions, l’appréciation se fait dans un esprit de partage, de reconnaissance et de transmission authentique.

L’appréciation culturelle repose sur trois grands principes :

1. L’apprentissage respectueux : Se former auprès de personnes issues de la culture concernée.
2. Le respect des significations et des contextes : Comprendre l’histoire et les valeurs derrière les objets et les pratiques.
3. Le soutien aux communautés : Encourager les artisans et enseignants autochtones en valorisant leur travail et leur expertise.

À la Hutte, chaque atelier ou objet vendu sur place est créé et enseigné par des artisans autochtones. Qu’il s’agisse d’un tambour, capteur de rêves ou bijou en perlage, chaque création est unique.

La hutte est donc un espace où l’on peut apprécier la culture autochtone dans la vérité, à travers des enseignements transmis par des gardiens du savoir de notre culture.

Des exemples d’appropriation culturelle

Imaginons une boutique vendant des capteurs de rêves fabriqués en usine. Ils sont décorés de motifs génériques, soi-disant « inspirés » des cultures autochtones. Aucune collaboration n’est faite avec des artisans autochtones.Les nations détentrices de ce savoir ne sont pas mentionnées. Aucune explication n’est fournie sur leur signification réelle. Cela est de l’appropriation culturelle pure.

Un exemple d’appropriation culturelle qui pourrait ce faire à la hutte, serait d’apprendre un artisanat dans notre espace, puis d’enseigner ou vendre ces créations sans autorisation par la suite. Cela pose problème lorsque ces savoirs sont utilisés par des personnes n’appartenant pas à une culture autochtone.

Les savoirs transmis à la Hutte visent à favoriser la connexion et le partage entre les participant.e.s et les enseignant.e.s. Ils ne servent en aucun moment à être exploités à des fins commerciales. S’approprier ces traditions efface nos valeurs culturelles et spirituelles

Apprécier sans s’approprier : comment la Hutte valorise les savoirs autochtones.

Les ateliers d’artisanat

Les ateliers offerts à la hutte nous apprennent à fabriquer des objets traditionnels, mais toujours dans le respect des savoirs et des traditions.

Lily enseigne par exemple l’art du capteur de rêves, en expliquant son origine, sa signification et son usage traditionnel. Contrairement aux versions produites en masse et vendues sans contexte dans certains commerces, à la hutte, chaque capteur est créé dans le respect. Nous suivons les traditions et chaque atelier est fait sous la guidance d’une personne qui en porte l’héritage.

Le yoga à saveur autochtone

La Hutte propose aussi des cours de yoga intégrant des enseignements autochtones. Elle met de l’avant des pratiques de bien-être enracinées dans les traditions des Premières Nations.

Ici, il ne s’agit pas d’un simple ajout « exotique » au yoga. Il s’agit plutôt d’une approche respectueuse où l’on apprend à intégrer des éléments spirituels et traditionnelles dans la pratique.

Savoirs traditionnels

De plus, lorsqu’il s’agit de savoir-faire artisanaux spécifiques que la Hutte ne maîtrise pas directement, elle fait appel à des personnes autochtones, détentrices de ces connaissances traditionnelles.

Prenons l’exemple de la broderie avec des épines de porc-épic, un art traditionnel riche de sens et de symbolisme. La Hutte collabore avec une artisane autochtone spécialisée afin d’assurer un enseignement authentique et respectueux des traditions. Cette approche permet de préserver ces savoirs originelles et de soutenir les entreprises autochtones qui perpétuent ces pratiques. Ce cours est actuellement réservé aux autochtones, car il porte sur un savoir qui s’est perdu au fil du temps. Beaucoup de membres des Premières Nations et Inuits n’ont pas eu la chance d’apprendre ces techniques en raison de l’histoire coloniale. Avant d’envisager un partage plus large, il est essentiel que ces connaissances soient d’abord réappropriées par les communautés autochtones elles-mêmes.

Toutefois, si vous n’êtes pas autochtone, vous pouvez toujours apprécier cet art en soutenant les artistes autochtones et en achetant leurs créations.

Comment reconnaître les entreprises autochtones et les encourager?

Remarquez bien que le logo d’identification autochtone est présent sur la majeure partie de notre contenu sur nos réseaux. L’empreinte de l’ours présent ci-dessus a été conçue par un artiste algonquin nommé Frank Polson. Plus qu’un simple Logo, ce symbole incarne le courage, le respect et la protection des valeurs fondamentales des Premières Nations.

Il permet d’identifier les entreprises autochtones et de soutenir leur essor économique. Disponible en couleur, en noir ou en blanc, le logo (ID1N) est un repère visuel qui facilite des choix respectueux.

Adopter ce symbole, c’est contribuer activement à la réconciliation. Plus qu’une marque, c’est un mouvement qui valorise l’héritage culturel autochtone et encourage un développement économique durable.

Pour terminer, nous aimerions dire qu’à La Hutte de médecine étoilée nous souhaitons encourager l’apprentissage authentique des savoirs autochtones. Soutenir, reconnaître et célébrer les Premières Nations et les Inuits, c’est agir pour un avenir plus inclusif et respectueux.

Il serait triste et regrettable que certaines personnes hésitent à découvrir la Hutte par crainte d’appropriation culturelle. C’est pourquoi nous invitons avec joie et fébrilité toute personne curieuse d’explorer nos arts et nos cours de yoga.

S’imprégner de notre culture permet d’en comprendre la richesse et d’en apprécier pleinement les bienfaits.

Pour pousser vos réflexions, voici des articles et documents pertinents pour vous éduquer sur le sujet:

• APPROPRIATION CULTURELLE VS APPRÉCIATION CULTURELLE
• Qu’est-ce que l’appropriation culturelle?Une courte introduction à l’appropriation culturelle en métiers d’art au Canada
• Appropriation ou appréciation? Par tourisme autochtone Québec

Si vous souhaitez participer à l’un de nos cours de yoga ou un atelier consultez notre section services juste ici.